Ma pote Lulu, en plus d’être une illustratrice talentueuse, est grimpeuse. Ça se balance sur du 7A tranquille dans les calanques trois fois par semaine. Alors quand je débarque à Marseille pour lui faire coucou, j’ai bien sûr mon baudrier et mes chaussons dans mon sac-à-dos. On est rejointe par Léa, grande et costaud comme elle, sur le parking de l’université de Luminy pour se rendre à pied sur le spot dit des « Pierres tombées » auquel on accède par un chemin… plutôt casse-gueule. Léa nous raconte en semi-riant qu’une femme serait décédée récemment par une chute, dans le coin, sur un chemin similaire. Cool! Je serre les dents et je me concentre sur mes pieds, les cailloux, oh les jolis buissons, afin de ne pas trop regarder en contrebas , et je m’accroche à la roche, avec mon sac-à-dos rempli de victuailles, d’eau et de matériel d’escalade.
Arrivées en bas, nous rejoignons deux autres gars suspendus à une corde avec de quoi rafistoler le matériel en mauvais état. Ils sont volontaires, de mèche avec la FFME, la Fédération Français de Montagne et d’Escalade, pour remplacer les équipement défectueux.
Il n’y a que nous sur le spot, il fait un temps très frais mais je suis plutôt contente d’avoir quitté Paris tôt ce matin. À 5h00, quand je sortais de chez moi pour aller à la gare, il faisait -3°C. Alors ici, quand il en fait 12, j’ai presque chaud. On se prend quelques gouttes légères, mais la voie reste praticable. On s’enchaîne doucement du 5C au 6B (enfin… elles grimperont en 6B, et moi je me serai arrêtée sur du 6A en moulinette, c’est déjà bien après quelques mois sans grimper)
Grosse journée grimpe, avec marche d’approche non négligeable: on rentre à la nuit tombée! Si tu veux revoir quelques photos de grimpe, tu peux jeter un œil aux photos prises à Fontainebleau avec une team de mecs cette fois-ci, ou revoir les photos prises à Cavaillon juste avant le nouvel an.
