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Plovdiv, forteresse d’Assen, Assenovgrad et Batchkovo.

Le week-end arrive et on se demande où notre petit groupe va aller se promener. Petr est parti à Sofia pour aller chercher des scarabées comme à son habitude. Tami, Maya, Hugo et moi, on décide d’aller visiter Plovdiv. La Bulgarie c’est très petit, et jusqu’ici, ça m’a l’air assez facile de voyager en bus ou en train. Et en plus: c’est pas cher. Les trains, l’hôtel, les verres, et que de bonnes choses à manger. On débarque à 21h dans un hôtel au nom très très sympathique de Pijama Hostel. Juste en face, un petit bar est encore ouvert. C’est qu’il n’y a pas foule à cette heure-ci, et les rues ne sont pas très animées pour un vendredi soir.

Le lendemain, on part se promener. Plovdiv est une des plus grandes villes de Bulgarie, mais le centre se parcourt assez bien à pied. Il y a trois collines du haut desquelles on a un très beau panorama! De nombreuses ruines sont encore visibles, notamment celles du théâtre romain qui date du IIe siècle. Découvert seulement en 1968, il se trouve dans les hauteurs de la vieille ville.

Sur la colline de Nebet Tepe, c’est parmi les ruines archéologiques qu’on se promène. C’est maintenant un parc, on y monte à pied par des petites rues pavées.

Un peu par hasard, on se retrouve au coucher de soleil en haut d’une des collines. Il n’y a pas foule, mais on peut entendre quelques groupes d’amis ou des couples cachés par les rochers ou quelques arbres. Le spot a son petit succès secret.

Après Plovdiv, direction Assenovgrad. On attend notre bus avec un café et un banitsa, petit feuilletté fourré au fromage et aux épinards. On en raffole, et au supermarché du coin, on en trouve pour un prix ridiculement bas. C’est probablement industriel, mais on les trouve drôlement bons! Pour patienter, on sort le jeu de cartes pour une partie de Machu Pichu (appelé aussi « Bignou » par mon amie Lili, ou encore Boomerang par Maggie, copine autrichienne rencontrée en Suède, ou encore appelé le jeu du Roi Rouge par un de mes anciennes colocataires…)

Depuis Asenovgrad, nous avons repéré de nombreux sentiers de randonnées, dont un qui va jusqu’au monastère de Batchkovo en passant par la forteresse byzantine d’Assen. Cette forteresse, construite en 1230, se situe 130 mètres au-dessus de la rivière et servait à surveiller les alentours pour protéger l’empire d’éventuels attaquants. Aujourd’hui, il ne reste que des ruines, et surtout, une église, l’église Sainte-Marie de Pétritch, qu’on voit dans tous les guides touristiques de Bulgarie. Pour 4 levas, la petite dame à l’entrée vous laisse passer la grille. La plupart des gens y vont en voiture, mais on préfère le tenter à pied.

On continue notre chemin. S’il y avait quelques bulgares qui se promenait jusqu’à la forteresse, nous ne croisons plus personne jusqu’au monastère de Batchkovo. Nous avons encore 3h30 à pied dans la forêt, et nous hâtons le pas pour arriver avant la tombée de la nuit. Il est 16h30 quand on arrive enfin au monastère.

Je ne sais pas trop à quoi m’attendre en arrivant: j’ai préféré ne pas m’auto-spoiler en regardant des photos sur internet. Et puis de toute manière, je suis venue ici sans guide papier. Dans une des églises, c’est une petite claque visuelle qui m’y attend. Petit extrait:

En quittant le monastère, la nuit tombe et il semblerait qu’on ait loupé le bus. On trouve un Bulgare un peu bourru qui semble faire le taxi pour quelques levas entre le monastère et Assenovgrad, probablement pour les touristes un peu perdus comme nous. Notre chauffeur ne parle pas anglais, et nous échangeons les formules habituelles de politesse en bulgare. La voiture roule, il fait nuit. Il nous dépose au coin d’une rue, et nous partons pour une promenade nocturne du centre-ville.

On nous avait prévenu: il n’y a rien à voir à Assenovgrad. On avait déjà constaté à Plovdiv que les rues se vidaient aux alentours de 19h30. À Assenovgrad, c’est la même chose. Les rues sont peu éclairées et n’invitent pas à la balade. Néanmoins, après avoir tourné en rond pendant une demi-heure, on tombe sur une pizzeria : « The Cool Place ». Il fallait bien que ce lieu porte un nom « cool », pour être sûr de passer une soirée « cool ».

Le lendemain, on a quitté l’hôtel avec nos sacs à dos pour faire une dernière visite avant de reprendre le bus pour Chipka. C’est toujours aussi calme, mais des petites sentes délabrées nous permettent de prendre de la hauteur. Tout à coup, la balade devient intéressante. On décide d’aller voir cette chapelle de plus près.

Après cette promenade matinale, on amorce doucement le chemin du retour pour attérir à Chipka en fin de journée.

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