Cela fait une semaine que je ne sors pas trop de la maison et que je passe mon temps libre à peindre dans ma chambre et écouter du son. Les autres volontaires m’ont convaincu de mettre le nez dehors vendredi dernier, enfin, pour visiter la jolie ville de Veliko Tarnovo.
De nombreux projets financés par l’Europe et qui accueillent des volontaires se trouvent en Bulgarie. Ce week-end, nous sommes partis visiter des copains volontaires, Yano et Vinetta, qui travaillent pour une autre structure et qu’on a rencontré il y a trois semaines à Chipka, lors de l’évènement permaculturel pendant lequel on a planté des arbres sur un terrain près de la maison.
La ville est au point mort avec les restrictions COVID. Un Français croisé, et qui habite en Bulgarie depuis un an, m’a dit que Veliko Tarnovo est la ville des artistes, et qu’il existe une vie alternative assez chouette. Mais ce week-end, avec le confinement, les restaurants et bars doivent rester fermés. On se promène dans les rues désertes. Ce jour-là, la météo n’est pas d’humeur. À la nuit tombée, le brouillard donne au paysage un ton apocalyptique, avec la forteresse médiévale de Tsarevets en arrière-plan.





Nous rentrons et d’autres volontaires nous rejoignent pour faire un peu la fête. HAA! De nouvelles têtes. Il y a parmi eux deux français, et oui, ça fait du bien d’en croiser!
Au matin, je me réveille avec la tête encore brouillée par l’alcool. J’ouvre la porte du salon. Tami et Maya sont déjà réveillées: ambiance silencieuse, thé noir et lecture. Je sors sur le balcon ensoleillée, il fait chaud aujourd’hui.



Nous partons visiter la ville avant de reprendre le train. Veliko Tarnovo est une jolie ville perchée sur une colline. La vieille ville est agréable, avec ses rues étroites pavées et ses églises. Tout en haut, la ville est calme. Les rues en très mauvais état serpentent entre de nombreuses maisons dont la plupart tombent en ruine. On dirait que la moitié des habitations est vidée de ses habitants, la plupart sont en brique de terre, l’eau s’infiltre, les jardins sont parfois les espaces où les gens laissent leurs détritus. « C’est dans son jus comme on dit », et c’est plutôt charmant. On se promène entre les maisons, et la neige sur le toit des maisons fond avec le soleil. Les gouttières ne sont pas dirigées par des tuyaux vers le sol, mais s’écoulent directement en petite cascade en plein milieu des ruelles. On les évite soigneusement, parfois ça nous éclabousse les pieds. J’aime cette ambiance sonore avec la lumière d’hiver. Petite série de photos de notre balade:



















